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Page:Correspondance de M. le marquis Du Chilleau avec M. le comte de La Luzerne.djvu/22

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occuper trop-tôt de prévenir la disette dont cette Colonie pourrait être menacée ; en conséquence vous voudrez bien, au reçu de cette lettre, inviter tous les Négocians de votre Ville à prendre les mesures les plus efficaces pour y importer des farines étrangères, vous les préviendrez que cette liberté d’importation subsistera jusqu’au premier de Juillet exclusivement, et que les Américains jouiront de la même liberté, mais qu’ils seront restraints à verser leurs farines dans les trois seuls Ports d’Entrepôts. Au surplus notre intention est que les permissions soient générales et non particulières.

Signé du Chilleau,


Copie de la Lettre de M. le Marquis du Chilleau à Monſeigneur le Comte de la Luzerne, en date du 29 Mai 1789. No. 79.


Monseigneur,

Tant que M. de Marbois s’est borné à contrarier mes vues d’utilité, je ne vous ai point porté contre lui de plaintes graves, mais je vous le dénonce aujourd’hui comme paraissant avoir formé le projet le plus formel d’une insubordination publique. J’ai eu l’honneur de vous rendre compte, par ma Dépêche, No. 36,