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Page:Cortés - Lettres à Charles Quint, trad. Charnay, 1896.djvu/261

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LETTRE QUATRIÈME

Que Don Fernand Cortes, gouverneur et capitaine général pour Sa Majesté, en la Nouvelle-Espagne de la mer Océane, envoya au Très Haut et Très Puissant et Glorieux Seigneur Don Carlos, Empereur toujours Auguste et Roi d’Espagne notre Seigneur.

Très Haut, Très Puissant, Très Excellent Prince, Empereur Invincible, Seigneur et Roi Très Catholique : dans la relation que j’envoyai à Votre Majesté par Juan de Ribera, au sujet des choses qui m’étaient arrivées depuis ma seconde lettre, je disais comment, pour amener au service de Votre Majesté les provinces de Guatusco, Tuxtepec et Guatasca et autres, voisines de la mer du nord, j’avais envoyé le grand alguazil avec un corps de troupe ; ce qui lui était arrivé en chemin, comment je lui avais ordonné d’établir des colonies dans ces provinces et d’y fonder une ville qu’il appellerait Médellin. Il me reste à dire à Votre Altesse comment cette ville fut peuplée et comment fut pacifiée la contrée tout entière.

Je lui envoyai un renfort et lui ordonnai de suivre la côte jusqu’au Goatzacoalco, qui se trouve à cinquante lieues de la ville nouvellement fondée et à cent vingt lieues de Mexico, parce que, lorsque j’étais dans cette ville, du vivant de Muteczuma, cherchant à pénétrer tous les secrets de ce pays, pour en informer Votre Majesté, j’y avais envoyé Diego de Ordas qui était alors à Mexico. Les caciques et les naturels du pays l’avaient accueilli le mieux du monde et s’étaient déclarés vas-