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Page:Courant - Note historique sur les diverses espèces de monnaie qui ont été usitées en Corée, 1893.djvu/21

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terdit de s’en servir pour le commerce qui se faisait à Pou san, 金山, avec les Japonais (1701) ; l’usage des sapèques fut aussi défendu au nord de Tan tchyen, 端川 (prov. de Ham kyeng), et, pour la province de Hpyeng an, dans les sept districts de Eui tjyou, 義州, Kang kyei, 江界, Risan, 理山, Tchyang syeng, 昌城, Sak tjyou, 朔州, Oui ouen, 渭原, et Pyek tong, 碧潼 (Statuts de 1744, 續大典, Syok tai tyen, cites par le Moun hen pi ko).

La nouvelle édition des Statuts fondamentaux, 續大典, Syok tai tyen, qui date de 1744, nous apprend que le papier-monnaie, encore en circulation au commencement du xvie siècle, a été remplacé par la toile de coton ordinaire, 常木綿布, Syang mok myen hpo, et que celle-ci a fait place aux sapèques ; mais la date de la disparition du papier-monnaie n’est pas indiquée. Bien que la toile de coton ne puisse servir à acquitter les impôts, qui sont payés les uns en grain, les autres en toile de chanvre, les autres en sapèques, cependant le prix en est fixe légalement à deux ligatures la pièce (Statuts de 1744, cités par le Moun hen pi ko).

Les sapèques portent, comme je l’ai dit plus haut, la légende Syang hpyeng htong po, 常平通賓 ; chaque sapèque pèse 0.25 d’once, 二錢五分, i tjyen o poun ; 100 sapèques forment une ligature, , ryang ; 10 ligatures forment un tiao ou koan, ?. L’alliage des sapèques se compose de laiton, , htou, cuivre, , tong, étain blanc (?), , rap, étain (?), , syek, métaux désignes sous le nom générique de fers fins,