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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/103

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Ferdinand Mosselman



Ferdinand Mosselman sortit de sa maison, et tout de suite, sur le trottoir, un bien-être l’envahit, un bon frisson courut jusque dans ses moelles. Il respira un grand coup, se donna une tape d’aise sur la poitrine et, souriant, il partit pour le ministère.

Jamais, il n’avait éprouvé pareille allégeance ; il se sentait leste, robuste, impondérable ! Il marchait d’une façon plus élastique et comme si, sous ses pas, les pierres prenaient une vertu de tremplin.

Dans la rue tranchée d’ombre et de soleil, roulaient à fracas, lançant des éclairs d’or et d’argent, les charrettes de laitiers, tandis que, des venelles