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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/131

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FERDINAND MOSSELMAN

beau col rond émergeant du corsage, ses poignets délicats, et, surtout, la caresse de ses doigts frais donnaient à tous les nerfs du jeune homme une sensibilité de chanterelle. Il humait délicieusement l’arôme sensuel qui émanait de ce corps timide et charmant.

— Hélas, mes enfants, dit Jérôme en se reprochant d’interrompre leur bonheur, il est temps de faire un peu de lumière. Et puis, c’est que vous n’avez point l’air de songer à Cappellemans !

— Cappellemans ! qu’est-ce que c’est que ça ! se récria Mosselman avec bonne humeur.

Mais il sentit frémir la main de son amie.

— Ah oui, Cappellemans ! murmura l’infirmière en éclatant en sanglots.

Il la prit dans ses bras.

— Eh bien, fit-il tout interdit, qu’est-ce qu’il y a maintenant ?

Le vieux commis avait allumé un rat de cave : des ombres fantastiques dansaient sur le plafond et les murs.

— Hélas, dit-il au jeune homme qui clignait des yeux, ébloui par la brusque flamme, Cappellemans, c’est son futur…

À ces mots, Ferdinand resta immobile et