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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/135

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FERDINAND MOSSELMAN

Adolphine, mais il a de la force savez-vous, sentez une fois comme ça est dur…

Tous insinuèrent la main sous les langes dégrafés et tâtèrent les mollets du petit gas. On fut obligé de reconnaître que c’était en fer.

Toutefois, M. Rampelbergh, venu le dernier, déclara finement qu’il avait tâté des choses qui ne lui paraissaient pas si dures que ça…

— Oui, dit-il en faisant un clin d’œil significatif à la jeune Mlle Kaekebroeck… C’est, sans doute, quand on l’a baptisé…

— Pas possible, n’est-ce pas ? interrogea Adolphine.

Vivement, elle introduisit la main sous le maillot :

— Oh ! le polisson ! vite, vite Léontine…

Elle jeta le petit Albert dans les bras de sa bonne qui l’emporta au fond du salon, derrière un magnifique berceau tendu de soie rose, où l’on s’occupa, malgré ses pleurs, à le laver et à le changer de linges.

Alors, on pensa à demander des nouvelles du baptême. Pauline reconnut timidement que son filleul avait été très sage, mais qu’il avait un peu pleuré en recevant l’eau sainte.