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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/136

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FERDINAND MOSSELMAN

— Och, mon Dieu ! soupirèrent toutes les femmes attendries.

— Sapristi ! dit M. Kaekebroeck, il faisait un froid de loup dans cette grande coquine d’église. Tu sais, fille, c’est bon pour une foi. J’ai sûrement pincé un bon rhume là-dedans… Eh bien ! où reste maintenant ce sacré Joseph ?

— Oh ! reprit Adolphine, il sera ici pour six heures, soyez tranquille. Et puis vous savez, lui n’est jamais pressé. Il a promis de ramener Mosselman.

— Ferdinand Mosselman ! Tant mieux. Ça c’est un drôle de corps !

— Hé, on voit bien que vous ne l’avez plus vu depuis longtemps. Il est si fort changé, le pauvre garçon ! Vous ne mettriez plus son nom sur sa figure…

— Qu’est-ce qu’il a ? demandèrent tous les invités.

— Bé, je ne sais pas, répliqua Adolphine avec embarras, c’est un chagrin, je pense…

— Allons donc, protesta M. Rampelbergh, ça je dois voir pour le croire !

— Eh bien, vous verrez, fit la jeune femme.

Et elle s’échappa avec Pauline, sous prétexte d’aller surveiller la cuisinière.