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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/147

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FERDINAND MOSSELMAN

— Mais non, dit la belle-maman, il ne pleure pas. Regardez, il rit, le petit polisson !

En effet, Alberke riait. Tous les convives quittèrent leur place pour venir admirer ce phénomène, tandis que Joseph haussait les épaules et demeurait sur sa chaise, avec une mine de sombre impatience :

— Voyons, si ça continue de la sorte, nos invités de ce soir vont encore nous trouver ici. Ce n’est pas convenable…

On se rendit à la justesse de cette observation et tout le monde se rassit.

— Moi, je trouve que le petit ressemble tout de même fort son père, déclara Mme Rampelbergh qui n’était pas encore au bout de son rouleau de gaffes.

Joseph frémit ; le problème de la ressemblance était déchaîné.

Aussitôt, il s’efforça d’endiguer la conversation, de lui donner un autre cours, mais déjà elle coulait en torrent et renversait tous ses petits ouvrages d’art.

En vain, Ferdinand, qui avait compris la détresse de son ami, essayait-il de créer une diversion en portant la santé du petit Kaekebroeck, du parrain, de la marraine, sa voix se perdait dans les papotages.