Aller au contenu

Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

IV


Le petit Albert parti, il y eut comme une détente chez tous les convives. Joseph, perpétuellement inquiet, tourmenté de l’ennui que pouvait donner son fils — car il était un de ces rares pères arcboutés sur cette idée que l’enfant n’est réellement adorable qu’aux yeux de ses parents immédiats, tandis que c’est au contraire un être profondément quelconque, embêtant et fongible pour tous autres — Joseph déplissa le front, et prit sa bonne figure en retrouvant la liberté de son âme expansive et joviale.

— Chère, et ce café ? dit-il gaîment à sa femme.

Il était servi dans le salon et déjà Pauline s’occupait à le verser dans les tasses. Comme on se levait pour passer dans la pièce voisine, Adolphine