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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/170

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V


Il allait lentement le long des maisons du Nouveau-Marché-aux-Grains. La place était silencieuse ; une fraîcheur tombait du ciel laiteux, où brillait une lune toute neuve.

Il marchait calme, sérieux dans sa joie, car le doute était sorti de son cœur. Thérèse serait sa femme, dût-il l’obtenir par un coup de force.

Mais la violence, la brutalité d’un rapt romanesque lui semblait maintenant bien superflue ; il avait ébranlé M. Verhoegen, il entendait encore les lamentations que versait le bon cordier dans le sein de l’ironique Jérôme, tandis que tous deux s’en retournaient rue de Flandre et qu’il les suivait à quelques pas, le bras passé autour de la taille frémissante de son amie.

Il ne s’agissait plus que de vaincre les scrupules