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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/191

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FERDINAND MOSSELMAN

Leurs majestés venaient de quitter l’estrade, et, suivies du fastueux cortège, elles faisaient le tour de la salle, s’arrêtant pour échanger quelques phrases aimables avec les sociétaires ou les uniformes qu’elles reconnaissaient dans les haies respectueuses.

— Ah, dit Ferdinand tout bas, en pressant le bras de Thérèse, je suis mille fois plus heureux que ce petit hussard blanc et cette petite princesse !


Elle le regardait avec ses grands yeux noirs où brillait son âme passionnée :

— Quand partons-nous pour Sigmaringen ? répondit-elle.

C’était le repos. Ils se promenaient lentement au milieu des couples dont, en riant, ils notaient les paroles et les gestes bizarres.

— Regardez une fois, disait un jeune homme à sa danseuse, hein on transpire ici !

Et il ouvrait devant elles ses larges pattes palmées d’abominables gants tout percés, tout noirs de sueur.

Une jeune fille décolletée qu’ils suivaient