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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/229

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

À cette brusque botte, Monsieur et Madame Van Poppel rougirent très fort dans l’obscurité. Personne n’ignorait en effet qu’ils avaient fait connaissance au zologique et que, dans le temps des fiançailles, quand Mlle Spineux avait séjourné à Bruxelles pour l’achat du trousseau, ils se promenaient seuls le soir dans les allées écartées du beau jardin.

— Hé vous ne dites rien, s’écria gaîment M. Rampelbergh.

— Oui, oui c’est comme ça, assura Joseph ; allons est-ce que nous n’avons pas tous passé par là…

Adolphine lui pinça le bras :

— Eh bien, j’en apprends de belles maintenant !

Tu sais, ne te gêne pas. Et moi qui croyais que tu avais toujours été un petit saint !

— Oh moi, c’est vrai, j’étais très timide : les petites filles devaient m’embrasser de force !

— Continue seulement, dit joyeusement Adolphine qui le pinça derechef.

Il poursuivit :

— Tout ça n’était encore rien. Je me suis laissé dire que derrière la cage des singes et près de la fosse aux ours, il se célébrait dans les massifs des mystères encore plus tendres où l’on n’était pas