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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/230

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

seul mais pas plusieurs non plus. Enfin, c’était un peu comme Adam et Eve au milieu des bêtes…

À cet endroit, M. Posenaer protesta avec énergie. Lui, il n’avait jamais entendu parler de ça. Dans son esprit la Zologie demeurait toujours un lieu de réunion très honnête, le grand jardin des familles par excellence.

Peut-être sa femme, qui cheminait en silence à côté de lui, eût-elle pu détruire cette conviction naïve et apporter à Kaekebroeck une contribution de souvenirs personnels très concluants. Mais elle ne le jugea pas nécessaire. D’ailleurs, la conversation changea d’objet comme les amis débouchaient sur le plateau déjà tout encombré de foule.

— Hé mais, s’écria M. Posenaer, regardez un peu là-bas !

Et il indiquait une épaisse couche de nuages au bas du ciel. À ce moment, une brise s’éleva qui jeta une vive rumeur dans le public. Ce fut bien autre chose quand on entendit dans le lointain un réel grondement d’orage.

Cette fois, ça n’était plus les Guides.

Les dames en toilettes claires poussaient des exclamations d’effroi :

— Oeïe oeïe ! et on n’a pas de parapluie !

Elles voulaient quitter le parc tout de suite