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IV


La soirée du samedi n’assemblait d’ordinaire chez les Rampelbergh que de vieilles gens pour qui les cartes sont la plus essentielle distraction de la vie.

Quand on pénétrait dans la maison de la Rue Rempart des Moines, on sentait réellement dès le vestibule comme une vague odeur de whist.

Pourtant, ce n’était pas l’attrait de la grande ou de la petite misère qui faisait aujourd’hui plus nombreux que de coutume les hôtes de l’ancien droguiste. La réunion avait cette fois — et pour cette fois seulement — un autre objet que le jeu paisible à un centime la fiche : on y devait conclure des arrangements graves à l’occasion d’un prochain voyage à Heyst, projet depuis longtemps adopté par tous les amis et parents de la