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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/238

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LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

meraient à tour de rôle la garde des enfants et feraient le service des chambres et de la table.

De ce côté, tout allait bien. Mais dans le camp Rampelbergh — Posenaer — Verhoegen, régnait encore l’anarchie. De fait, nos gens ne savaient pas ce qu’ils voulaient et balançaient toujours, quant au choix d’un logis, entre la villa commune et l’hôtel. Or, il importait qu’ils prissent une décision ce soir même, car, en admettant qu’ils fussent d’avis d’occuper une maison, il devenait urgent qu’on la retînt sans délai. Un véritable engoûment se déclarait cette année pour la mer, et les chalets, de la digue surtout, s’enlevaient avec un entrain sans précédent.

Déjà, M. Verhoegen, les époux Kaekebroeck et Van Poppel se trouvaient réunis autour de la grande table ronde de la salle à manger. On n’attendait plus que M. et Mme Posenaer.

— C’est drôle, dit le droguiste en jetant un coup d’œil sur la pendule, ils devraient déjà être ici depuis un bon quart d’heure.

— Oui mais, remarqua sa femme avec ironie, qu’est-ce que vous pensez, Madame doit se mettre sur son trente et un, et pour qui donc !

Ce sarcasme enhardit M. Verhoegen : il con-