Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/239

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
225
LA VENGEANCE DE Mme POSENAER

vint que Mme Posenaer était vraiment excentrique dans sa mise depuis quelque temps.

— Ça est comme une cocotte, disait-il. Ça va être quelque chose à la mer ! Mais, minute, si elle fait de ses embarras avec ses bassolontjes, ça sera tout de suite fini avec moi, je mettrai un sale costume…

Tout le monde approuva le cordier : en somme, on se rendait là-bas pour respirer l’air pur et non pour changer de toilette trois fois par jour et faire les chicards. Mme Rampelbergh, qui n’avait pas commandé moins de trois robes compliquées à sa couturière, dans le ferme propos de révolutionner la digue, soutint avec une rare effronterie que, du moment qu’on était convenable, c’était suffisant.

Adolphine, elle, ne voulut cacher à personne qu’elle userait ses vieux « bidons », car elle entendait avant tout se mettre à l’aise et jouer dans le sable avec les enfants.

Sa tante n’emportait aussi que des robes anciennes et une petite toilette de dimanche comme en-cas.

Quant aux hommes, ils protestèrent pareillement du peu d’élégance de leurs costumes de touristes.