Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
12
LE CHÂTIMENT DE Mme KEUTERINGS

— Maintenant mon chapeau !

Et sur sa grosse tête épanouie, elle se fit appliquer un soupçon de chapeau, un de ces petits chapeaux à la mode qui sont une simple couronne de tulle noir, étoilée de marguerites au milieu de quoi apparaît le chignon — un chapeau percé !

Le temps d’épancher sur ses mouchoirs divers flacons de parfums, un dernier regard dans la glace :

— Voilà, je suis prête, dit-elle en mettant ses gants.

Cependant, Auguste examinait sa femme avec inquiétude. Jamais elle ne lui avait semblé si mince et bien prise.

Enfin, il se hasarda :

— Clémence, est-ce que vous n’êtes pas un peu serrée ?

— Moi, serrée ! Vous êtes fou ! Mais je nage, je flotte dans mon corset ! C’est comme si je n’en avais pas ! Partons.

Et ils partirent.