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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/38

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LE CHÂTIMENT

se renversant, et, soudain, il les pinça à la taille toutes deux.

Elles poussèrent un petit cri.

— Qu’est-ce qu’il y a là-bas ! lancèrent tous les dîneurs et dîneuses, sortant une seconde de leurs conversations particulières.

Les deux dames étaient très rouges.

Tout à coup, M. Keuterings, qui était au bout de la table et dont le vin de Bourgogne commençait à cardinaliser la face, s’écria :

— Clémence ? Comment est-ce que ça va avec votre corset ?

— Oh ! éclata Mme Keuterings, Dieu, que cet homme est insupportable !

Cependant, Mme Posenaer se penchait sur son assiette en étouffant de rire et Ferdinand vidait son verre pour contenance, quand le jeune homme fut lui-même interpellé par M. Keuterings :

— Ah ça, pourquoi vous n’êtes pas venu à la maison, jeudi soir ? On s’est si fort amusé !

— Bé, j’ai beaucoup regretté, déclara Mosselman, mais j’avais attrapé une sacrée bronchite !

— Brronchite ! brronchite ! s’exclama M. Keuterings avec une ironie joyeuse. De mon temps, ça on connaissait encore pas. Brronchite, brronchite ! Allo do ! un rrhume oui !