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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/44

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IV


Il était six heures et demie.

Le jardin resplendissait de fleurs sous le doux soleil de Mai finissant. Dans l’air parfumé, toutes les choses s’ambraient et se doraient.

Les oiseaux s’endormaient dans les arbres, les bruits s’apaisaient, devenaient très doux. Les trains, passant au loin, roulaient tout bas ; le sifflet des locomotives fondait dans l’harmonieux silence.

Ferdinand et la jeune femme s’assirent sous une gloriette.

Et ils se prirent les mains, et se regardèrent longuement dans les yeux, au milieu des effluves citronnés des seringas.

— Och ! dit Mme Posenaer avec poésie, on voudrait mourir dans ce crépuscule !