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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/46

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LE CHÂTIMENT

— Vous allez voir !

Déjà, elle était debout.

Mais, brusquement, le jeune homme s’empara du corset oublié et, le brandissant d’un grand geste :

— Un pas de plus, dit-il avec véhémence, et toute la noce va connaître combien vous étouffiez dans ce corset !

— Arrêtez ! fit Mme Keuterings, qui retomba sur le banc, anéantie.

Et des pleurs ruisselaient sur ses joues.

— Ah ! Ferdinand, gémit elle, pardonnez-moi, je suis si jalouse ! Je vous aime !

Alors, Mosselman très ému s’assit auprès de cette tendre femme et soupira :

— Ah ! Clémence, c’est vous seule que j’adore, et vous n’avez pas su le comprendre !

Cependant la nuit venait et, dans le ciel pâle, commençaient de fleurir les constellations.

Et le jeune homme et la jeune femme s’enlaçaient avec âme, quand le sombre jardin retentit de cris joyeux :

— Monsieur Ferdinand ! monsieur Ferdinand ! C’était Mme Posenaer et des invités qui cherchaient Mosselman, afin qu’il chantât des romances comiques.