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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/72

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LES FIANÇAILLES

pouvait avoir la farce. Il pesa sur la table de tout son poids et fut rassuré.

— Hé, c’est solide, il n’y a pas de danger.

— Un jour, dit Émile Platbrood, j’ai comme ça assisté à une fête de première communion chez De Myttenaere. Au beau milieu du dîner, pardaff ! Tous les plats par terre ! Ça était quelque chose !!

— Eh bien, on peut être tranquille, certifia Joseph, ça ne saura pas demain.

Et, s’inclinant devant les cousines :

— Mesdemoiselles, vous pouvez couvrir, dit-il galamment.

Aussitôt les deux jeunes filles déployèrent la grande nappe qui se gonfla, monta dans l’air, puis vint s’abattre mollement sur la table.

— Bravo ! s’écria Kaekebroeck, et maintenant la porcelaine !

Maria et Pauline coururent au buffet. Elles s’emparèrent d’une pile d’assiettes qu’elles posèrent sur la nappe avec entrain.

— Assez, commanda Joseph, il y a vingt-deux assiettes. C’est juste, n’est-ce pas, Platbrood ?

— Oui, c’est juste, dit la bonne Mme Van Poppel ; pourtant, j’ai comme dans l’idée que ce pauvre M. Keuterings ne viendra pas. Il ne sait qu’à