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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/81

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DE JOSEPH KAEKEBROECK

Et, baisant sa petite oreille bien ourlée :

— Tu es à côté de moi ! dit-il ardemment tout bas, la tutoyant pour la première fois.

Brusquement, la porte s’ouvrit, poussée d’un coup de pied résolu.

Les petites cousines revenaient de la cave.

Maria Spruyt portait une grosse carafe et Pauline Platbrood s’avançait avec un cabaret tintant de verres.

On but : tout le monde exhala un long soupir d’aise. Alors, Mme Van Poppel alluma un flambeau et passa dans la salle à manger. Elle revint bientôt, tenant contre sa poitrine une haute caisse en fer blanc, caisse séculaire et qui avait réjoui tant de générations de petits sloukkers, car elle contenait les bonnes friandises flamandes. Et c’étaient les mastelles, les pains d’amande, les éclairs, les cranskens, les pepernuts, les clippers, l’excellente et innombrable famille des couques, toute la pâtisserie sèche patriale, tant supérieure à tous les bonbons étrangers !

Et, dans un compartiment spécialement réservé à la confiserie, se trouvaient aussi les boules noi-