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Page:Courouble - La Famille Kaekebrouck,1902.djvu/99

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DE JOSEPH KAEKEBROECK

la grossesse de Mme Théodore Van Poppel qu’elles félicitaient sur son courage et sa bonne santé. Pour une première fois, elle portait très bien…

— Hein, insinua Mme Rampelbergh, hein, on dirait, où est-ce qu’elle a appris ça donc ?

Alors, Joseph s’approcha d’Adolphine et l’entraîna doucement dans une embrasure.

— Écoute, lui dit-il tout bas avec émotion, je crois que c’est le moment…

La jeune fille se sentit défaillir.

— Oeïe non, gémit-elle, je n’ose tout de même pas !

— Allons, du courage, donne-moi la main…

Justement, Ferdinand Mosselman, poussé par Mme Posenaer, venait de s’asseoir au piano. Il plaqua quelques sonores accords. Tout le monde vint se placer derrière le virtuose qui, brusquement, attaqua le Tara ra boum de ay.

Profitant de cette diversion, les jeunes gens s’avancèrent dans le salon, où M. et Mme Kaekebroeck venaient de se retirer sur l’invitation concertée des Van Poppel et des Platbrood.