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Page:Curie - La Radiologie et la guerre, 1921.djvu/135

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la radiologie

retira aussitôt le projectile. Il ne fit aucune difficulté pour reconnaître que s’il n’avait pas suivi l’indication, c’est qu’il n’avait accordé aucune confiance à la localisation ; par contre, depuis cet événement, il se montra aussi confiant qu’il avait été prévenu précédemment.

On peut dire, d’une manière générale, que dans les premiers temps, les chirurgiens qui trouvaient un projectile dans la position exacte où il avait été localisé, manifestaient un étonnement et une admiration, comme à la vue d’un miracle. Il n’est pas douteux que ce ne fût là un résultat du manque général de compétence et d’adaptation, et cet état de choses ne cessa qu’avec l’extension de la radiologie et l’établissement d’une collaboration entre les radiologistes et les chirurgiens.

Signalons enfin, que si un manipulateur n’ayant pas fait d’études médicales, ne peut et ne doit pas remplacer un médecin, néanmoins, dans le cas spécial de la radiologie de guerre la collaboration entre un manipulateur et un chirurgien, tous les deux intelligents et habiles, pouvait suffire pour les besoins du service. Les opérations radiologiques à effectuer avaient souvent un caractère principalement géométrique, tandis que dans la radiologie du temps de paix le radio-diagnostic médical joue un rôle prépondérant.

L’extension constante des services radiolo-