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Page:Curie - La Radiologie et la guerre, 1921.djvu/84

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travail dans les hôpitaux

quelques fluctuations au cours de la guerre, les uns affirmant qu’un projectile qui ne semble pas occasionner de perturbation doit être laissé en repos, les autres préconisant l’extraction obligatoire.

Il est clair que la question ne peut être discutée utilement sous une forme aussi absolue. En effet, une première restriction est à faire, eu égard aux conditions de l’extraction. Il est préférable de renoncer à une extraction non urgente, plutôt que de la faire dans de mauvaises conditions, avec un matériel ou un personnel insuffisant. Si nous supposons qu’à ce point de vue la sécurité est complète, on pourra affirmer, en se basant sur l’ensemble des opinions les plus autorisées, que, tout au moins, quand la blessure est récente, il y a toujours intérêt à tenter l’extraction.

En effet, les corps étrangers sont, dans l’organisme, une cause fréquente de suppurations, soit parce qu’ils ont entraîné avec eux des germes d’infection, des débris de terre ou de vêtements souillés, soit même seulement parce que par leur contact ils irritent les tissus et en empêchent la guérison. D’autre part, quand la plaie est neuve, le trajet ouvert, l’extraction est souvent très facile ; souvent le chirurgien peut suivre le trajet, sans délabrement supplémentaire, quand il est aidé par l’examen radiologique ; il peut, dans bien des cas, retirer en