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Page:Curwood - Le Piège d’or, trad. Postif et Gruyer, 1930.djvu/233

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Ses yeux s’arrêtèrent soudain sur le fusil et sur le revolver.

« Des munitions ? demanda-t-il. Et vous avez aussi des vivres ?

— Une quarantaine de cartouches, répondit Philip. Dont un tiers pour le revolver. Puis beaucoup de viande.

— Alors tout va bien ! hurla le Suédois. Enfermons-nous dans la cabane, et les chiens avec nous. Hâtons-nous. »

Une détonation, suivie d’une balle, qui partit de la lisière de la forêt et siffla sur leurs têtes, fut le commentaire des paroles d’Olaf Anderson.

Rapidement les chiens furent poussés dans la cabane, avec le traîneau, qui ne passa point sans difficultés par la porte. Durant cette opération, une demi-douzaine d’autres coups de feu retentirent et une des balles, trouvant entre les bûches un étroit interstice, fila au travers, pour venir claquer dans la pièce intérieure.

Tandis qu’Olaf faisait basculer la barre de bois qui fermait la porte, Philip alla vers Célie. Elle vint au-devant de lui, ses yeux brillant dans la pénombre de la cabane, et elle lui entoura le cou avec ses bras.

Le Suédois, en se retournant, prit un air ébahi et le vieillard à barbe blanche ne parut pas moins étonné.

Célie embrassa Philip. Puis, se tournant vers