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Page:D’Esparbès - Le Roi (1910).djvu/308

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LE ROI

aile gauche, comprenant les deux cents gendarmes du maréchal d’Aumont mêlés à deux cents. gentilshommes normands augmentés des régiments de Brigneux et d’Argenton.

MM. de Saint-Denis, de Vignoles et de Parabère fournissaient en avant des ailes deux bataillons de piquiers et d’arquebusiers qui devaient courir en « enfants perdus », et à droite de M. de la Guiche, Maître de l’artillerie, les quatre cents chevaux du comte d’Auvergne et du baron de Givry formaient deux grandes troupes qui devaient garder les canons.

Le roi s’était réservé le centre, une formidable escadre de six cents chevaux servie à droite par les gardes-françaises, à gauche par le bataillon suisse de Galaty, soutenue en arrière par les deux compagnies à cheval des arquebusiers de Rosny, et éclairée en avant par l’escadre cents cuirasses du baron de Biron.


Ces six cents Chevau-légers, sur six rangs, portaient en main une javeline de cinq pieds et demi, la bandoulière à l’épaule, le pistolet, et rien de plus. Au long de leurs combats, ces hommes avaient abandonné une à une les armes empêchantes : bourguignotes, casques pesants, dures épaulières fort mal aisées pour se mouvoir, et n’avaient comme défensive qu’un plastron de buffle à l’épreuve, avec simple toile derrière, marquant en cela qu’il est inutile aux braves de « garder leur dos », lequel ne doit point tourner à l’ennemi.