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Page:D’Esparbès - Le Roi (1910).djvu/360

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LE ROI

XI


Il recommenca d’entourer Paris, où le pain une fois de plus se fit cher. Il conquit les villes circonvoisines, ferma les rivières, occupa les grands chemins, et se retrouva en face d’alliés haineux, d’un groupe de trois forces qui s’apprêtaient à fondre de nouveau sur lui : l’Espagnol Philippe impatient d’usurper la France, le pape Clément VIII inféodé à l’Espagne, le duc de Mayenne, et une autre non moins redoutable qui allait combattre son cœur : Paris affamé pour la seconde fois.

Tous les périls, toutes les tristesses. Des États-Généraux se formaient qui allaient livrer à la multitude l’examen dangereux de son droit au trône. Déjà, le Légat disait que « les Bourbons étant hérétiques ne pourraient jamais être rois ». Et les Espagnols continuaient après le Légat : « Donc, si les Bourbons sont exclus, la loi salique est