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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/112

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aussi maniait les verges sans trop de rigueur, tournant la tête sur le point fixé par la boïarine. Qu’est-ce qu’ils avaient donc ? Que regardaient-ils ?

Eh ! parbleu, il arrivait à Yvan l’accident prévu par son maître. Le jeu des fesses était produit par le jaillissement saccadé de la cause de l’accident.

La danse reprit de plus belle, les nerfs de bœuf et les verges retombaient avec un bruit sinistre de chairs froissées et les cris des deux victimes passaient à l’aigre. Le boyard cinglait les fesses avec une habileté consommée. Quand elles s’écartaient sous un coup fendant il envoyait les pointes dans les cuisses sur le bas de la toison.

Quand elles se resserraient pour mettre ce coin si sensible à l’abri, il s’amusait à cingler les cuisses et les mollets. La plante des pieds eut aussi son tour. Il détachait ensuite un coup bien senti, cinglant les deux fesses juste au milieu. Un coup plus violent projeta en avant la pauvre fille qui tomba sur les mains.

— Reste ainsi, lui dit-il.

Et les verges la fouaillèrent un moment