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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/113

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sur les lèvres satinées sans trop les maltraiter cependant. Il les cingla jusqu’à ce qu’il eût obtenu le résultat qu’il paraissait chercher. Elles se mirent à bâiller s’entr’ouvrant peu à peu, et nous le vîmes s’amuser à attraper le petit bout de chair qu’on voyait à l’entrée. Les lèvres se rejoignirent enfermant le prisonnier.

Alors il revint aux fesses appliquant quelques coups sévères qui les ensanglantèrent. Il revint aux mollets qu’il marqua d’une croix de St. André dessinée en rouge vif.

Je n’avais pas le cœur de regarder Yvan. Je jetai les yeux sur l’infortuné, mais je les détournai bien vite. Les paillettes d’acier avaient lacéré la peau en plusieurs endroits au milieu des marbrures violettes, dont les nerfs de bœuf sévèrement appliqués avaient habillé le corps de la nuque aux talons. Les fesses surtout étaient dans un pitoyable état, elles étaient écorchées dans tous les sens.

Les fesses de Léna n’étaient guère en meilleur point, les reins étaient d’un rouge écarlate, les cuisses d’un rouge vif, et les mollets d’un rose tendre sur lesquels se détachait un × du plus beau carmin, tiré au cordeau.