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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/119

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le bel outil avait craché devant elle. Elle ne put s’empêcher de le prendre dans sa main et de s’écrier.

— Je te donnerai les verges après, mais tu vas d’abord me fouetter avec celle-ci.

Elle se dépouilla de ses vêtements, ce qui ne fut pas long, car elle n’avait qu’un peignoir sur sa chemise. Elle s’agenouilla sur un épais coussin, s’accoudant à un fauteuil, ne voulant pas qu’un serf fut tenté d’embrasser sa maîtresse, même dans le feu de l’action.

Yvan était en extase devant ce beau corps nu si blanc, à la peau si fine, qui était celui de sa maîtresse, de la boïarine, de celle qui pouvant le faire pendre lui permettait de se pendre à son cou.

À un ordre impératif, il tomba à genoux devant la belle croupe blanche, passa sous l’arche de chair, planta en s’aidant de ses doigts son outil dans les bords, poussa et entra assez difficilement dans le palais seigneurial, mais avec de la persévérance, il pénétra jusqu’aux lambris. Les témoins de sa bonne fortune carillonnaient à la porte. S’il n’avait pas la jolie gorge, et la fine