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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/125

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plus qu’à cheval sur ses cuisses nues. Il me pose lui-même sur la quille qui s’engloutit toute seule sous le poids de mon corps. Je suis toute nue pendant mes exercices d’équitation.

Quand je descends de ma monture, j’ai la croupe toute rouge car il m’aide à chevaucher en me claquant les fesses, et en me les pressant dans ses mains, mais les claques et les pressées sont bien plutôt pour s’exciter que pour m’aider.

Là finit l’histoire de Léna. Je crois que peu de châtiments infligés pour un pareil délit se soient terminées d’une façon aussi agréable pour les deux victimes. Pour la fille ça s’explique, il y a autant d’amateurs que de spectateurs. Mais pour le mâle ? Il est vrai que ce mâle déployait un bel étendard pour enseigne.

Quand les deux amies partirent nous poussâmes toutes un soupir de soulagement. Il n’y aurait plus pour nous fouetter que les bras de la maison, et c’était déjà de reste.