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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/127

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entre nos cuisses. Cette façon de nous fouetter à trois ou quatre reprises nous tenait tout le temps dans une affreuse anxiété. À chaque instant nous attendions la prochaine dose, car nous étions obligées de vaquer à nos occupations avec le feu au derrière.

Au bout d’un quart d’heure, quelquefois de dix minutes, il nous troussait de nouveau toujours avec la même méthode, et il augmentait par sept ou huit coups bien appliqués la rougeur et la cuisson de nos fesses déjà en feu.

Après la dernière dose, qui était toujours la plus copieuse, et la plus cuisante, venant se greffer sur les autres, il nous laissait ainsi une longue demi-heure agenouillées devant une chaise, les fesses nues, rouges comme un soleil couchant. Il nous surveillait la cravache en main, nous appliquant un coup ou deux, si nous nous avisions de remuer. Puis il venait nous recouvrir lui-même les fesses avec le même pelotage que pour les découvrir.

La boïarine lui envoyait ses filles de chambre pour qu’il apprît à fouetter des postérieurs de tous les calibres.