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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/132

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laissait. Elle prenait d’ailleurs un grand plaisir à voir gigoter les fesses maltraitées par les verges que maniait rudement le bras vigoureux de son père.

Le jeune barine revenait toujours les yeux fatigués. D’où venait-il ? Sans doute de se faire passer l’envie qui gonflait visiblement son pantalon, surtout quand il venait de viser son passeport à une jolie femme de chambre. Mais avec qui ? On ne lui connaissait pas de relations, bien qu’il lui fut facile de choisir dans le tas de jolies filles qui peuplaient le château, et qu’il aurait pu prendre comme chose lui appartenant. Nulle ne se fut avisée de lui refuser l’entrée quelle qu’elle fut, qu’il eût voulu occuper. Bien qu’il fut jeune ses parents auraient certainement fermé les yeux, et s’ils ne lui avaient pas permis l’abus, ils lui auraient toléré l’usage.

Nous eûmes bientôt le mot de l’énigme. Un jour il eut à fouetter la femme de chambre favorite de sa mère, Mina une grande et belle fille de vingt-quatre ans. Sa maîtresse ne la corrigeait pas souvent, et quand elle la troussait elle lui appliquait