Aller au contenu

Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/149

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 143 —

la ligne rouge descendait plus bas et cependant les deux patientes, malgré la torture inséparable d’une flagellation aussi sévère, avec un instrument de supplice de ce calibre, n’avaient pas poussé un cri.

Quand la ligne de démarcation fut bien tranchée au bas des reins, lorsque Mina reparut, le jeune barine se pencha et appliqua un coup formidable sous le bombement des fesses à la naissance des cuisses, là où la peau est si tendre. La jeune fille pincée au vif poussa un cri strident, ses fesses bondirent soulevées par la cruelle cinglée.

Le jeune maître semblait se venger d’un affront. Parbleu, il était jaloux de l’amie, et il fouettait sa maîtresse en amant jaloux. Il n’épargnait pas davantage l’amie, car elle poussa un cri de détresse, quand les lanières vinrent la cingler sous les fesses.

Il descendit ainsi, flagellant les cuisses, puis les jambes, ne s’arrêtant qu’aux talons. Tout le corps, à l’exception des fesses épargnées, qui avaient gardé leur neige immaculée, était cardinalisé.

Les invités applaudirent. Ça faisait un drôle d’effet que ces deux corps vêtus de