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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/196

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étalée de tout son long, elle d’un côté, le carton de l’autre. Alors la dame l’avait troussée, et lui avait appliqué des coups de cordes sans compter pendant cinq minutes.

— Elle a bien fait, si c’était son plaisir. Aussi pourquoi vas-tu t’étaler sur le ventre, t’offrant dans la posture la plus engageante pour recevoir le fouet ? Voyons, montre nous comme elle t’a arrangé les fesses notre noble cliente ?

L’apprentie se troussa pour nous montrer son postérieur. Il y avait du sang sur les fesses et des taches rouges à la chemise. La dame au bon cœur devait être joliment féroce pour traiter aussi cruellement un cul qui s’était écroulé devant elle.

— C’est une bonne leçon pour l’avenir. Tu prendras les précautions une autre fois, pour ne pas tenter ainsi la main d’une fesseuse.

Quand madame fut sortie, j’entendis plusieurs histoires du même genre. Une grande fille de vingt-sept ans nous raconta ce qui lui était arrivé, il y a six semaines, chez une dame chez laquelle elle était allé pour lui essayer un corsage.