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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/202

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incliné vers une chaise basse, le front appuyé sur le siège, présentant ses longues fesses, qui étaient larges en proportion, et ses cuisses nues. Il y avait bien près d’un mètre de viande des hanches aux jarretières qui étaient attachées au dessus du genou. Les jambes étaient emprisonnées dans des bas violets.

Ce n’était pas la première fois que cette main de douze ans maniait la nagaïka. Les cordes, chaque fois qu’elles retombaient avec une vigueur qu’on n’aurait pas soupçonnée dans ce jeune bras, enveloppaient la large surface de chairs, qui rougissaient à vue d’œil. Tant que dura la flagellation des fesses le postérieur se remua vivement, pendant que des plaintes s’échappaient du gosier.

Quand elle arriva sous le creux, elle obligea la patiente à se tenir sur un genou, le pied droit posé a plat, la jambe verticale, la cuisse horizontale de façon à former un angle droit.

Alors elle se mit à cingler la cuisse gauche. Les cordes passaient dans l’espace libre sous les creux, effleurant la fesse