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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/21

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I.

POUPÉES VIVANTES.



J ’ai vu le jour vers 1842 dans le domaine d’un riche boyard, qui possédait d’immenses propriétés dans l’Ukraine, et de nombreux serviteurs. Ma mère remplissait à l’époque de ma naissance les fonctions de femme de chambre auprès de la boïarine.

Quant à mon père c’était probablement un des invités de ses maîtres, dont ma mère avait dû partager la couche, comme toutes ses compagnes. C’était une politesse obligée envers les visiteurs, amis des étrangers, de leur offrir une garniture de lit. Les récal-