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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/211

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vrai talent pour alimenter le feu dans cette fournaise. L’incendie ne s’éteignait qu’après de nombreux arrosages.

Il savait tout çà par l’une de ses filles de chambre qui s’offrait le jeune Yégor chaque fois qu’elle en trouvait l’occasion. Elle le recherchait surtout après l’extinction de l’incendie, parce qu’il était en plus brillant état après une fessée, et tout de suite prêt, ce qui n’est pas à dédaigner, quand on court le risque d’une surprise.

Un jour je dus me passer de l’aimable causerie d’Yégor, et ce que j’eus en compensation ne remplaça pas, au contraire, le plaisir que je goûtais avec le petit outil du jeune groom. On me garda à l’essayage. J’étais tellement troublée, qui je faisais tout de travers.

— Cette Mariska ne fera jamais rien de bon.

La patronne me troussa, et présenta mes fesses nues à la marquise, qui détachait ses coups toujours avec la même méthode, deux ou trois tours dans l’espace, les cordes éparpillées retombaient avec force sur les fesses qu’elles enveloppaient. La peau me