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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/219

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la quatrième. On ne la délivra que lorsque l’on eut fouetté la suivante.

Puis on l’envoya rejoindre sa maîtresse dans un appartement où elle l’attendait. Au lieu de la modiste, elle trouva un homme qui abusa d’elle des deux côtés. Il la garda toute la nuit, recommençant le pèlerinage dans les deux voies. Il revint la nuit suivante, elle était restée prisonnière, et jouit d’elle toujours de la même façon. Il disparut le matin du second jour, lui laissant une petite bourse assez bien garnie.

On la ramena le surlendemain en voiture à l’atelier. La maîtresse en la revoyant poussa un cri de joie, elle la croyait perdue.

— Perdue, oui, mais pas à la façon qu’elle l’entendait. Elle a dû en retirer un gros bénéfice. Mais quand je parle d’abusée, de perdue, pas si perdue que çà. Il y avait beau temps que mes deux pucelages couraient la poste. J’étais ouverte des deux côtés, mais les deux embouchures surtout le trou du cul qui reprend tous ses plis après la sortie du visiteur, si l’on n’a pas eu affaire à un brutal, étaient assez étroites pour donner l’illusion à mon jouteur.