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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/236

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à deux doigts de l’épiderme. Le même bond et le même cri se reproduisirent. Alors la verge relevée retomba sur les fesses, mais cette fois ce n’était plus une menace, c’était bien la réalité, et la peau en garda le vivant témoignage signé en rouge vif tandis qu’un cri strident, parti du cœur cette fois, en témoignait aussi.

La fouetteuse donnait la verge, comme elle se servait de tous les instruments de torture, elle avait la même méthode, zébrant les deux fesses à la fois de lignes rouges. La chanson de la fustigée s’accentuait, la danse des fesses devenait le plus plaisant jeu qu’on put voir. Elles bondissaient dans l’espace, s’écartaient, se tordaient, manifestant par toutes ces contorsions qu’elles ressentaient vivement les piqûres.

Maintenant elles se secouaient en bonds désordonnés, roulant comme dans une houle de tempête. À chaque coup un cri strident répondait comme un écho. Quand les verges cinglèrent le creux des fesses, elles se soulevèrent, montrant les bords rouges de la grotte encadrée dans un petit duvet noir, chose assez rare chez une fille de cet âge,