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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/237

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où l’on n’a généralement qu’un petit gazon très court au bas du ventre.

La modiste me troussa ensuite me tenant sous son bras, pendant que la fouetteuse m’appliquait trente coups de martinet. Du premier au dernier, je ressentis une cruelle souffrance. Je me mis à tortiller violemment des fesses et à sangloter, car elle me flagellait à tour de bras. Ces lanières de cuir me causaient une vive douleur, j’avais le feu au derrière, comme si elle m’avait appliqué autant de coups de cordes.

Tania était toujours dans la même posture indécente, son gosier continuait la même chanson, pendant que ses fesses dansaient la même sarabande.

— Je vous la laisse jusqu’à demain, dit la modiste. Je ne puis pas emporter dans mon coupé cette boîte à musique qui ferait arrêter tous les passants. Vous me la ferez ramener demain matin. Je pense que d’ici là, elle aura eu le temps de se consoler.

— Bien, bien, je vais la faire conduire dans un cachot bien noir dans lequel elle aura peur toute la nuit.

Je surpris un coup d’œil d’intelligence