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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/242

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Je continuai à figurer dans les simples exhibées. On se servait toujours du martinet avec moi, mais la perspective de recevoir une trentaine de coups de lanières d’un cuir souple et fin sur mes fesses nues pour le régal d’un tas de vieux débauchés, ne me souriait guère. Je m’en retournais toujours le derrière en feu.

Je ne devais pas être encore bonne à mettre en perce, car la modiste me ramenait toujours après la représentation. Je n’avais qu’un moment de bon, quand je ne passais pas des premières, car alors mon plaisir était gâté par la souffrance que j’endurais, c’était de voir se tortiller ces beaux derrières fouettés sévèrement.

J’eus l’occasion d’y faire une remarque. Il y avait des postérieurs que la fouetteuse traitait avec sévérité sans les endommager, les obligeant par une cinglée adroitement appliquée à lever la croupe de façon à leur faire exhiber toutes leurs nudités. Elle avait une manière à elle de leur faire garder aussi longtemps qu’elle voulait cette posture