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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/241

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chambre qu’il employait à une besogne qu’il était incapable de mener lui-même à bien.

Il la prit pendant huit jours par les deux bouts, mais c’était la main d’une jolie femme de chambre qui l’aidait à se loger partout. Son membre y gagnait une légère érection.

Quand il ne put plus achever la besogne dans la gaîne occupée, il l’obligea à prendre le goulot dans sa bouche. Quand ce n’était qu’un simple changement de lèvres, c’était fort bien. Mais quand il sortait de l’autre gaîne, elle fermait les yeux pour ne pas voir ce qu’elle était obligée de lécher tout de suite parce qu’il était pressé, — oh ! la saligote ! — mais le fumet était toujours là, et bien que çà vint d’elle çà la dégoûtait, — je te crois. — Il est vrai qu’elle pouvait cracher tout ça dans une bassine, et se rincer la bouche après.

Il la garda quinze jours, et la renvoya avec une bourse assez bien garnie. C’est égal, elle n’avait pas volé son argent. Mais qui sait ce que je serai obligée de faire ? Il y a des maîtres et surtout des maîtresses, qui ont les fantaisies parfois si révoltantes.