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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/251

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aux charmes développés. Les plus fessues y passaient plus souvent qu’à leur tour. Elle les fouettait vigoureusement, le dos tourné à la cloison percée de plusieurs judas, qui permettaient de plonger l’œil dans l’atelier. Défense de serrer les cuisses ou de baisser les fesses, ou gare les verges.

Elle disparaissait et restait quelquefois plus d’une heure absente. La patiente, qui était à genoux sur le parquet, dans une posture très fatigante, la tête plus basse que le cul, les avait ankylosés, quand elle se relevait difficilement après une aussi longue pause, et elle avait la figure congestionnée. Mais les deux acteurs jouissaient ainsi pendant l’action d’un spectacle lubrique, qui devait aviver leur flamme.

Un jour elle confia la correction de deux gros postérieurs à la sous-maîtresse qui dut les trousser l’une à côté de l’autre. La seconde devait attendre son tour dans la posture du fouet, nue des genoux à la ceinture. Elle se servit d’un martinet à quinze branches sur l’ordre de la maîtresse, qui lui avait recommandé de frapper lentement et fort, et de leur appliquer cinquante coups à chacune.