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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/254

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Madame s’était dit que si elle ne pouvait lui mettre le métier dans les doigts, cette jolie fille lui gagnerait amplement son entretien d’une autre manière plus lucrative. Même arrivait-elle à manier l’aiguille comme une fée, elle avait d’autres outils, qui lui rapporteraient parfois en un seul jour, plus que son travail de toute une année. Aussi elle n’hésita pas un seul instant à la prendre chez elle plutôt que de laisser la tante la mettre dans un de ces Orphelinats de Moscou, qui, sous l’apparence de refuges hospitaliers, sont comme on le sait de vraies maisons de débauche.

La fessée qu’avait reçue la jeune blonde sur son joli postérieur charnu eut un résultat plus prompt, que ne comptait la modiste. Le Conseiller, séduit par la rondeur de ces ravissantes fesses roses, résolut coûte que coûte de se loger dedans. Il demanda à sa maîtresse combien le beau cul de la gentille orpheline ? Il voulait occuper le gîte à n’importe quel prix, et là tout chaud. Elle lui fit un prix assez élevé, qu’il accepta sans marchander.

Il alla les attendre dans la chambre de