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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/260

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rendre compte que de ce côté là comme de l’autre, le résultat a dépassé la promesse.

Je passai l’avant-dernière sur le prie-dieu. Je dus rester exposée aux regards lubriques des paillards invisibles. La maîtresse m’avait fouettée avec la méthode dont elle se servait pour obliger les croupes à se montrer dans toute leur indécence. Je n’en avais tiré aucune conclusion. Les fesses me cuisaient atrocement.

Quand on me détacha, la séance était terminée. Je cherchai des yeux la modiste, qui pourtant était encore là quand on me fouettait.

— Vous cherchez votre maîtresse Mariska. Elle vous aura sans doute oubliée. Mais nous vous offrirons l’hospitalité, il y a ici de très bons lits, bien moelleux. On vous ramènera demain à l’atelier, si vous n’êtes pas trop fatiguée. Le changement de lit, ajouta-t-elle, avec un sourire qui me fit frissonner, fatigue quelquefois.

Akoulina, conduis cette jeune fille au no 17, je crois que la chambre est libre.

Akoulina me conduisit au numéro indiqué, ouvrit la porte me poussa dans l’ap-