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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/283

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y en avait d’inégales, mais il avait toujours sous son ventre le comptant révélateur.

Quand il me congédia avec une petite bourse, les beaux jours, je devrais dire les belles nuits de mes pauvres fesses furent passées. La première fois qu’elles revirent les lustres de la salle de danse, huit jours après, elles montaient l’escalier qui les menait à la souffrance moins allègrement, que quand elles se dépêchaient sur les degrés qui les conduisaient au plaisir.

Je regardai la cloison. Alors je compris où devaient se trouver les verres grossissants et les judas. Il y avait huit colonnes qui montaient à mi cloison, couronnées au sommet d’une corniche sculptée à jours. C’était là certainement que se trouvaient les observatoires.

Je passai la seconde. La maîtresse m’appliqua trente coups de cordes avec sa rigueur habituelle. Mes fesses bondissaient à chaque coup, et je me mis à pousser des cris déchirants. Quand elle me laissa c’était comme un fer rouge qu’on m’aurait promené sur la peau.

Enfin on me délivra. Je cherchai des