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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/285

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garda jusqu’au matin sous son ventre.

Pendant trois mois, je voltigeai de l’un à l’autre, mais je ne retrouvais pas toujours le même plaisir dans les bras des autres hommes. Un soir, que j’avais été fouettée des premières je fus obligée de masturber longtemps deux vieux, qui m’avaient fait demander dans une loge commune, l’un après l’autre, pour les faire bander une fois chacun. Ils m’enfilèrent péniblement en levrette eux aussi, pour avoir sous les yeux les scènes émoustillantes qui se jouaient dans la salle du fouet. Il leur fallut deux heures pour arriver à leurs fins.

Je ne revis plus mon dépuceleur. Un soir on me fit monter dans une chambre, où un monsieur, qui paraissait cinquante ans et qui en réalité n’en avait que quarante, m’ordonna de me déshabiller tandis qu’il restait vêtu.

Quand je fus toute nue des pieds à la tête, il vint me palper dans tous les coins inspectant mes yeux, mon nez, mes lèvres, me fit ouvrir la bouche, examina mes dents, prit mes tétons, qui avaient joliment poussé depuis six mois, dans ses mains pour juger