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Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/286

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de leur élasticité, mit les boutons dans ses lèvres, les suça un moment, ils raidirent, se dressant sur ma gorge, les pointes en avant. « Jolie gorge, qui promet pour l’avenir. »

Il fit glisser sa main sur mon ventre pour savoir s’il était lisse, s’arrêtant à la toison déjà fournie, quoique un peu courte, qui coupait d’un triangle noir la blancheur de la peau. Il fit claquer sa langue comme s’il appréciait la valeur d’un trésor en herbe.

Il me fit pencher le dos appuyé sur le lit, écarta mes cuisses, entr’ouvrit les lèvres, s’informant de l’œil et du doigt de la grosseur du bouton de rose, qu’il trouva sans chercher dans son nid de satin peluché. Il me fit relever, inspecta mes cuisses, mes genoux, mes jambes, me fit lever les pieds l’un après l’autre, écartant les doigts. Puis il m’appliqua une claque sur la cuisse gauche, en me criant « tourne » ! comme a une pouliche.

Je me tournai. Ce fut alors de mon dos qu’il passa la revue, aussi minutieuse que pour le devant. Il mesura la largeur des